Les prolactinomes sont les plus fréquents des adénomes hypophysaires. Leur gravité dépend de leur taille. La prise en charge doit être précoce et bien codifiée.

Étudier les aspects cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs.

Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive étalée sur une période de 6 ans et ayant inclus les patientes qui ont été hospitalisées pour macroadénome à prolactine au sein de service d’endocrinologie de CHU Hassan II de Fès.

Cinquante-deux patientes étaient incluses, l’âge moyen de nos patientes était de 32,36±9,04 ans. Les motifs de consultation rapportés par les patientes était dominés par les troubles du cycle menstruel et syndrome tumoral hypophysaire. La prolactinémie moyenne était de 350,54ng/mL, la taille moyenne de macroadénome était de 18,86±6,58mm.

Le retentissement endocrânien avec anomalie du champ visuel était retrouvé 35,29 %. Le retentissement endocrinien était fait d’une insuffisance corticotrope, gonadotrope et thyréotrope respectivement dans 23,07 %, 42,30 % et 9,61 %. Le traitement médical à bases des agonistes dopaminergiques était instauré chez toutes les patientes. Le traitement chirurgical était indiqué chez 4 patientes.

L’évolution sous traitement médical était marquée cliniquement par l’amélioration des signes cliniques, biologiquement par la normalisation du taux de la prolactine chez 71,15 % et radiologiquement par la disparition de l’adénome dans 5,72 %, la régression de sa taille dans 53,84 %, la stabilisation de l’adénome dans 25 %.

Le macroprolactinome est une tumeur rare dont le traitement est essentiellement médical mais la chirurgie peut être indiquée dans certains cas.